Le laboratoire a pour principale finalité l'intégration de 3 grandes familles de fonctions attendues des paysages cultivés (production et distribution d'eau bleue et d'eau verte (pour la production végétale), conservation de la ressource en sol, régulation de l'écodynamique de contaminants).
Pour ce faire, le LISAH étudie i) les mécanismes biophysiques et leur formalisation, aux échelles élémentaires (e.g. colonne de sol) et agrégées (paysage, bassin versant), ii) l'effet de la structure des forçages anthropiques et climatiques sur les flux dans le paysage et la dynamique spatiale du paysage pour laquelle, iii) il développe également des méthodes de caractérisation et de monitoring.
Ce positionnement scientifique lui permet d'aborder les enjeux, souvent antagonistes, concernant les sols, l'eau et la production agricole (ODD 2, 6, 14, 15) et pour des étendues spatiales pluri-acteurs tout en conservant une représentation explicite de l'échelle de gestion individuelle.
Ce positionnement situe également le LISAH comme un laboratoire travaillant sur l'agroécologie des paysages, utilisant le paysage comme un levier potentiel de la transition agro-écologique, via la modulation des organisations spatiales et temporelles des systèmes de culture et aménagements, et via la mise en place et l'entretien d'infrastructures paysagères (fossés, talus, etc), vues comme des solutions fondées sur la nature.
Développer les connaissances sur les mécanismes qui régissent le fonctionnement des paysages cultivés (production et distribution d'eau bleue et d'eau verte, conservation de la ressource en sol, régulation de l'écodynamique des contaminants), en relation avec leur organisation spatio-temporelle d'origine naturelle (sols, relief) et anthropique (usage des sols, aménagements, pratiques culturales et d'entretien d'aménagements), sous forçages de climats méditerranéens à tropicaux.
Elaborer et transférer des approches numériques, permettant de diagnostiquer et prévenir les risques qu'induisent le changement climatique et les activités humaines dans les milieux cultivés sur l'évolution des ressources naturelles et des régimes hydrologiques.
Co-construire de nouveaux modes de gestion durable des paysages dans le cadre de la transition agroécologique et de l'adaptation au changement climatique.
Former des étudiants aux concepts et aux outils d’analyse et de modélisation du fonctionnement spatialisé du paysage cultivé et de l'hydro-pédologie des milieux cultivés.
Le laboratoire intervient principalement sur les territoires Méditerranéens métropolitains et dans les pays du Sud Méditerranée en s'appuyant sur un réseau de partenaires (e.g. LMI Naïla).
Le laboratoire intervient également en milieu tropical i) pour étudier les impacts environnementaux sur l'eau et les sols de cultures tropicales intensives (Guadeloupe) et pour confronter à de nouveaux contextes ses développements méthodologistiques en caractérisation spatiale de la couverture pédologique (Inde).
Le LISAH est également un laboratoire d'accueil d'étudiants du Sud et du Nord en formation par la recherche, principalement rattachés à l'école doctorale GAIA. Environ une dizaine de doctorants travaillent en continu au laboratoire, ainsi que des étudiants en stage de 2nd et 3ème cycle.