Equipe : Ecohydrologie des agrosystèmes

L’équipe couvre une continuité d’échelles spatiales allant de l’aménagement (e.g. parcelle, fossé, retenue) au paysage (ou bassin versant), et axe ses recherches sur les interactions entre eau bleue, eau verte, et couvert végétal (peuplements cultivés et semi-naturels) dans des milieux cultivés fortement structurés (agrosystèmes) et à écoulements intermittents (bassins de tête, climats Méditerranéens à semi-arides).

L’équipe a pour objectif cognitif de comprendre les composantes du cycle hydrologique dans les milieux cultivés (échanges surface-atmosphère, surface-sol-aquifère superficiel et flux latéraux de surface) et leurs liens avec les dynamiques spatiales des couverts végétaux, ces derniers étant soumis à quatre types de temporalités : (1) la saisonnalité, (2) les pratiques d’entretien des couverts, (3) les stratégies d’assolement et d’aménagement sous contraintes du milieu naturel et/ou socio-économiques, et (4) les tendances climatiques.

Les axes de recherche

Structurée autour de trois thèmes, l’équipe apporte au laboratoire des connaissances et des développements méthodologiques relatifs aux interactions biotiques/abiotiques eau – végétation sous forçages anthropiques marqués qui sont indispensables à la compréhension d’interactions plus larges impliquant le sol et les contaminants.

Caractérisations des variabilités d’origine naturelles et anthropiques de l’agrosystème qui impactent le cycle de l’eau et/ou la dynamique des couverts végétaux.

En s’appuyant sur des données d’enquête, d’observation de terrain et de télédétection, l’équipe étudie les déterminants des dynamiques spatiales des systèmes de culture et des caractéristiques de réseaux d’infrastructures (retenues et fossés principalement), avec pour objectif de simuler numériquement leur relation structure-fonction.

Compréhension des processus écohydrologiques au sein des agrosystèmes.

En s’appuyant sur des observations en micrométéorologie et hydrologie, in situ et issues de la télédétection, ainsi que sur des expérimentations en conditions contrôlées, l’équipe étudie (1) les échanges hydriques sol-plante-atmosphère en conditions de fortes hétérogénéités (couverts hétérogènes, reliefs collinaires), en lien avec les propriétés de sol (réserve utile, états de surface) et les nappes superficielles, (2) les interactions entre traits des couverts végétaux et eau bleue (hydrochorie, écohydraulique) sous forçages anthropiques (pratiques d’entretien), (3) le fonctionnement hydrologique des parcelles et des infrastructures, seules ou en réseau et (4) les contributions relatives des hétérogénéités naturelles (e.g. géomorphologie) et d’origine anthropiques (e.g. les états de surface liés aux pratiques agricoles) du paysage sur les flux hydrologiques.

Développement d’une modélisation intégrée structure-fonction intégrant les modèles élémentaires développés par les deux thèmes précédents.

Par exploration numérique de ce type de modèle à un grain spatial suffisamment fin (parcelle, aménagement) pour être discuté avec les acteurs du territoire, l’équipe identifie et analyse l’effet des leviers (pratiques, aménagements, génie végétal) du paysage cultivé sur le cycle de l’eau en lien avec la végétation.