WATERSEED

Afin de limiter les effets négatifs de l’intensification agricole, il est nécessaire de repenser la place des éléments interstitiels dans les agroécosystèmes, ces trames vertes et bleues (fossés, inter-rangs de cultures pérennes, talus) abritant une végétation spontanée et sauvage fournissant de nombreux services écosystémiques de régulation et d’auto-entretien et participant à la circulation de l’eau dans les paysages. Les connaissances empiriques manquent sur les facteurs et mécanismes hydrologiques expliquant les patrons de biodiversité végétale dans ces éléments, de la banque de graine à sa dispersion, afin d’évaluer leur potentiel de réhabilitation écologique. En comparant deux parcelles en agriculture biologique et conventionnelle, il s’agit de caractériser les échanges de biodiversité végétale entre les milieux interstitiels et les parcelles en fonction des écoulements. Nous examinerons quels seront les flux de graines déplacés dans les paysages par hydrochorie et leurs conséquences sur la restauration de la banque de graines dans les infrastructures agroécologiques. La biodiversité végétale, potentielle ou réalisée, sera reliée à des indicateurs de services écosystémiques via la mesure conjointe de certaines propriétés fonctionnelles ou leur correspondance avec des bases de données de traits fonctionnels, et des préconisations seront émises pour mieux gérer la biodiversité végétale des milieux interstitiels.

FR
Retour en haut